Pendant la pandémie de grippe A (H1N1), les hôpitaux restreignent les visites. Une seule personne est permise avec la personne qui accouche, forçant ainsi un choix difficile entre partenaire et doula. C’est à ce moment que le besoin d’avoir une voix officielle pour la reconnaissance de la présence des doulas et la défense des droits des personnes accouchant est ressenti.

Première rencontre nationale des doulas en juin, organisée par le Regroupement Naissance Renaissance (RNR). Lors de cet événement qui a rassemblé plus de 100 doulas de partout au Québec. Il apparaît clairement que la majorité souhaite la mise en place d’une association. Il n’est pas question de créer un ordre professionnel ou d’intégrer le réseau du ministère de la Santé, mais de garder une indépendance essentielle à la pratique du métier de doula.

Annie Noël de Tilly d’Alternative Naissance et Milène Pigeon du RNR entament des démarches afin d’obtenir une subvention auprès de la fondation Béati. La subvention est malheureusement refusée et le projet reste sur la glace. Cependant, les doulas continuent de manifester leur désir de se regrouper.

Annie-Noël de Tilly et Johanne Paulauskas choisissent de continuer à avancer bénévolement. Elles contactent Lorraine Fontaine, Nicole Pino et Milène Pigeon du RNR. En septembre 2012, Diane Bolduc-Boutin, Annie Bouchard et Nadia Deslauriers de La source en soi se joignent au comité de coordination de la future Association québécoise des accompagnantes à la naissance (AQAN).

Assemblée constitutive de l’AQAN à Montréal, le 7 juin 2013. Une centaine de doulas sont présent.es. Provenant de toutes les régions, de tous les milieux, ce sont des doulas d’expérience ou débutant.es, des francophones ou des anglophones, issu.es des milieux communautaires ou du privé. L’AQAN se veut inclusive, elle ouvre également ses portes à toute personne intéressée par sa mission, et non seulement aux doulas.

En janvier, embauche de Stéphanie St-Amant, qui avait organisé la rencontre nationale de 2010, comme chargée de projet pour la création de l’AQAN. Création de différents comités de travail, ce qui permet de présenter une association réelle et déjà engagée lors de l’assemblée constitutive.

Lancement du site web de l’AQAN-QAD.

Création du comité Formation qui se concentrera sur le cursus demandé pour devenir membre ainsi que la formation continue. Ce comité sera chapeauté par Diane Boutin pendant 2 ans.

Création du comité Fusion qui travaillera pour une éventuelle fusion entre l’AQAN et le RQAN (réseau québécois des accompagnantes à la naissance). Fusion qui n’aura jamais lieu puisque les membres du RQAN votent non à leur AGA.

Lors de l’AGA, le comité Formation présente leur Passeport de formation qui regroupe le cursus nécessaire pour devenir membre comme doula à la naissance. Le passeport est adopté par les membres. L'association est appelée à participer à la discussion de la création d’une aile des naissances à l’hôpital Notre-Dame à Montréal. Nous participons avec les autres organismes en périnatalité à une discussion sur les enjeux communautaires et fonctionnels d’une nouvelle maternité plus physiologique à Montréal. Lancement du groupe Facebook Communauté AQAN Community.

Pendant la pandémie mondiale COVID-19, l’AQAN est appelée à défendre la présence des doulas dans les lieux de naissance, et les droits des personnes qui accouchent, notamment quant à la question du port du masque. Plusieurs outils de défenses des droits des parents qui accouchent comme ceux des doulas sont créés et distribués. Plusieurs entrevues sont faites par l’équipe du CA. L’AQAN participe à une cellule de crise et aux discussions avec le groupe MAMAN et le RNR devant le collège des Médecins.

La première employée de l’AQAN est engagée, elle devient la coordonnatrice et prend le relai de plusieurs dossiers importants au sein de l’association.

Dans une volonté d’inclusion de genre et de la diversité des pratiques des doulas, il est voté en assemblée générale extraordinaire que l’AQAN devienne l’AQD, l’Association québécoise des doulas. L’AQD se veut inclusive des personnes issues de la communauté LGBTQ+, des personnes racisées, des personnes de toute classe, capacité, etc. Elle inclut également les doulas de tous les horizons: en fertilité, à la naissance, au postnatal, à l’avortement, au deuil périnatal et en fin de vie.